Pensée de Sel
Qui sont, qu’ont à se dire et pour quoi faire danseurs, marionnettistes et marionnettes ?
C’est à un voyage poétique au coeur de ces trois clans, que tout sépare et réunit à la fois, auquel Myriam Herve-Gil nous convie pour aborder les thèmes de l’identité, de la différence et de l’affirmation de soi dans le refus ou l’acceptation de l’autre.
À travers des « duos à trois », danseur-marionnettiste ou danseur-marionnette, nous approfondissons la rencontre de ces trois êtres, qu’ils soient de chair ou non. En 1801, le danseur de la nouvelle de Kleist, à qui l’on demandait quel avantage les marionnettes pouvaient bien avoir sur les danseurs vivants, répondait : « Tout d’abord, cher ami, un avantage négatif : il ne serait jamais coupable d’affectation. » Pirouette ou main tendue ?
Production : Théâtre Louis Jouvet, scène conventionée des Ardennes
Soutien : Direction Régionale de la Culture Champagne-Ardenne
Partenaires : l'ARCAL, le CND Pantin, L'institut international de la Marionnette
Chorégraphie : Myriam HERVE-GIL
Interprètes
- Danseurs : Jean-Pierre POISSON, Serge Louis-FERNAND, Massimo BIACCHI
- Marionnettistes : Pascale Blaison, Pascale Toniazzo, Kati Haschert
Création lumière : Marie-Hélène Pinon
Création sonore : Arnaud Rollat
Y'aura-t-il pour de vrai un matin...
Presque absente de la scène littéraire de son vivant, Emily Dickinson fut également peu présente dans le théâtre de la vie.
C’est ce choix d’un retrait du monde et ce qui en résulte dans son oeuvre qui m’a interpellé. C’est ensuite ce goût « de l’abstraction et de la spéculation métaphysique, formulé en phrases tranchantes et définitives ; cet évanouissement des frontières naturelles du proche et du lointain, de l’intime et du monde, du familier et de l’étrange » qui m’a fasciné, m’a convaincu que la page vierge du plateau devait ici plus qu’ailleurs être investie autant par le verbe que par le corps, et m’a donné l’envie de renouveler la rencontre du mot et du geste, du théâtre et de la danse.
« Mes pieds dépassent de la robe – s’aventurent sur le papier. Mes pieds parlent. Je ne sais pas danser gentiment, le petit doigt levé et le regard absent. Je ne suis pas papillon de salon. Je danse la tête en bas. Moi. Oh - qu’il est bon de t’aimer – entre quatre murs – le quatrième s’est ouvert. N’est-ce pas qu’il s’est ouvert et que ne meurt pas en vain ? N’est-ce pas ? »
Anne Mulpas
Coproductions : Théâtre Louis Jouvet, Dance Forum Taipei, Cie HERVE-GIL
Soutiens : Direction Régionale de la Culture Champagne-Ardenne, Institut Français de Taipei, Réseau A l'Est du Nouveau
Partenaires : le CND Pantin, Théâtre National de Taipei
Chorégraphe : Myriam Herve-Gil
Texte : Anne Mulpas
Interprètes : Quatre danseurs, une comédienne, une chanteuse
Création lumière : Wong Choo-Yean
Création bande musicale : Maciej Kwinta